Les 4 caractéristiques des chaussures de sécurité

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En tant qu’équipement de protection individuelle (EPI), la chaussure de sécurité répond à un ensemble de normes détaillées dans la certification EN ISO 20345. Cette dernière a été révisée en 2021 afin de correspondre aux exigences contemporaines du travail en intérieur et en extérieur. Protection contre les chocs, résistance au dérapage et au glissement, imperméabilité, résistance à la chaleur et à l’abrasion : nombreux sont les tests réalisés sur les produits afin de garantir leur efficacité. Voici 4 exigences fondamentales demandées aux fabricants qui souhaitent commercialiser des chaussures de sécurité avec le marquage SB.

1. La protection contre les chocs mécaniques

Il s’agit d’un des points les plus importants concernant la chaussure de sécurité. Celle-ci doit protéger les orteils de l’utilisateur d’une chute possible d’objets de poids importants, qu’il s’agisse d’outils, de caisses et cartons remplis ou encore de matériaux de construction.

Toute chaussure répondant au marquage SB, c’est-à-dire aux exigences fondamentales de la norme ISO 20345, présente un embout de protection capable de supporter 200 joules. Cette valeur est celle produite par la chute d’un poids de 20 kilos d’une hauteur de 1 mètre.

L’embout de protection est également soumis, pour validation, à une épreuve d’écrasement. 1500 daN sont appliqués sur la chaussure en charge continue. En situation pratique, cela peut correspondre à une palette qui se renverse sur le pied d’un manutentionnaire ou à un morceau de plâtre qui le bloque. La chaussure de sécurité va alors empêcher l’écrasement des orteils en amortissant l’impact grâce à son embout protecteur.

2. La résistance de la tige de la chaussure de sécurité

Comprenant toute la partie de la chaussure située au-dessus de la semelle, la tige est exposée à de nombreuses contraintes environnementales, qu’il s’agisse de saleté, de produits chimiques, de matériaux abrasifs ou d’humidité.

Elle doit donc protéger son utilisateur en se montrant résistante face :

  • à l’abrasion (frottements répétés contre les surfaces ou les produits) ;
  • au déchirement (accrochage de la tige à des parties rigides comme des ronces, des pièces en métal) ;
  • à la flexion (afin de permettre à l’utilisateur de positionner son pied sans contraintes) ;
  • à certains produits chimiques ;
  • à l’humidité, qu’elle soit due à la pluie, à la vapeur ou à un écoulement.

En outre, les exigences fondamentales de la norme EN 20345 – 2021 demandent des tests de cohésion entre la tige et la semelle de la chaussure pour éviter l’arrachage.

3. La résistance au glissement (SRA ou SRB)

Le fabricant qui propose une chaussure de sécurité femme ou homme doit obligatoirement offrir une résistance de la semelle au glissement sur un type de sol.

Le marquage SRA valide la stabilité de la semelle extérieure sur un sol en céramique recouvert de produit détergent, comme il peut y en avoir dans les hôpitaux, les restaurants, les cantines ou les laboratoires.

Le marquage SRB est spécifique au glissement sur sol en acier recouvert d’une substance grasse. Il s’agit d’un environnement rencontré notamment dans le domaine de l’industrie, de l’automobile et de la maintenance.

À savoir : certaines chaussures de sécurité disposent de pointes ou de crampons qui remplacent l’exigence relative au glissement. D’autres cumulent les deux marquages sous l’appellation SRC.

4. Le confort et l’ergonomie de la chaussure de sécurité

Portées pendant des journées entières de travail, les chaussures de sécurité doivent être confortables et respectueuses de la morphologie du pied. C’est ainsi que la norme ISO 20345 exige la validation des tests d’ergonomie. Chaque élément de protection, chaque matériau doit être ajouté en gardant l’idée du confort maximal pour l’utilisateur.

 

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